Coursiers

Apparus à Paris dans les années vingt, les coursiers à vélo font maintenant partie de nos paysages urbains. Petite aristocratie du bitume dans les années quatre-vingt-dix, les livreurs forment désormais le prolétariat à pédales de nos villes. Les entreprises de la food tech qui les ’emploient’ grâce au statut d’auto entrepreneur ont inondé les rues d’anonymes à deux roues pour vous livrer sushis, gyozas et burgers en des temps records.

Des premiers rêveurs qui ont importé le modèle de la livraison à vélo depuis New-York, aux forçats qui errent dans nos rues par tous les temps, obligés de suivre des cadences infernales imposées par un algorithme inhumain, j’ai suivi les coursiers à vélo à Paris et à Bordeaux depuis 2016. J’ai réalisé des portraits de coursiers pour de nombreux médias, et j’ai même travaillé comme coursier dans le cadre d’un reportage pour le magazine Neon. J’ai suivi l’évolution d’une profession, des euphories des débuts jusqu’aux récentes désillusion, où faillites, rachats d’entreprises et compression des coûts ont tiré la rémunération des coursiers vers le bas, provoquant grèves et protestations. Vous trouverez ici un florilège des nombreux portraits de coursiers que j’ai eu l’occasion de prendre. Merci à eux.

J’ai publié plusieurs écrits et reportages sur le monde des coursiers à vélo à Paris. Vous en trouverez sur Rue89, Vice Sport, et Néon. Les photos ont servi d’illustration pour un reportage publié sur le Quatre Heures en septembre 2016, et pour divers médias.